Le fait de prétendre à l’exercice de la spécialité “Médecine du Travail” sans aucune formation préalable n’est pas non plus une attitude très confraternelle vis-à-vis de certains Confrères qui ont suivi une formation universitaire de spécialisation de 4 ans. Cette attitude peu confraternelle de certains “paragrapheurs d’avis d’aptitude” discrédibilise un peu plus mon métier de Médecin du Travail tant vis-à-vis des salariés, des employeurs, du reste du corps médical que des jeunes étudiants en médecine du DCEM.
Il me semble plus sage de clore ce débat polémique sur ce forum ….
……………………………………………………………………………………………………………………..
Communiqué du 18/09/00 par le Conseil National de l’ Ordre des Médecins
Le Conseil national de l’Ordre des médecins a suivi avec attention, la relation dans la presse des négociations entre les représentants du patronat et les organisations de salariés, sur la santé au travail.
Il regrette que le contrat type de médecin du travail définissant les droits et les devoirs de ces spécialistes, proposé par le Conseil national de l’ Ordre des médecins au MEDEF avec l’ accord des syndicats des médecins du travail et des services du Ministère de l’ Emploi et de la solidarité, n’ ait pas pu voir le jour malgré les multiples demandes faites en ce sens au MEDEF.
Il rappelle que la présence auprès des salariés de médecins dûment qualifiés en médecine du travail répond à des besoins spécifiques.
Or, les médecins sans aucune formation, dont le recrutement est envisagé, n’auront pas la connaissance des postes de travail ni des conditions de fonctionnement de l’entreprise, de même qu’ ils ne disposeront pas de compétences en matière d’ ergonomie, de droit du travail…
Par ailleurs, le code du travail a prévu des dispositions particulières pour sauvegarder l’indépendance professionnelle des médecins du travail vis-à-vis des employeurs. Elles leur permettent de rendre des avis qui ont souvent des conséquences financières pour les entreprises avec pour seul objectif l’ intérêt des salariés. On ne retrouve pas ces garanties dans le texte du MEDEF.
L’indépendance et la compétence sont la base des relations de confiance que les médecins du travail ont su nouer avec les salariés. Les salariés n’ont aucun intérêt à voir ses liens se défaire.
Il semble aussi dangereux d’enlever aux médecins du travail l’initiative de la définition des populations à risque dans l’environnement du travail.
Pour faire face à la crise démographique actuelle et surtout future des médecins du travail, il y a lieu de promouvoir la reconversion des médecins qui seraient motivés par un exercice dans le domaine de cette médecine très spécifique et qui auraient reçu une formation appropriée dont le contenu ne peut être élaboré par les seuls partenaires sociaux. Il apparaît également important de promouvoir une approche multidisciplinaire de la santé au travail dès lors que le rôle de chacun est bien identifié et que le médecin du travail assure la coordination des différents intervenants.
Notre projet, s’il était adopté, éviterait la mise en place d’ une médecine du travail au rabais.
|
Bienvenu aux Confrères…
Source: legifrance.gouv.fr
J.O. Numéro 138 du 15 Juin 2002 page 10612
Mesures nominatives
Ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées
Arrêté du 12 juin 2002 fixant la liste des personnes ayant satisfait aux épreuves du concours spécial permettant l’accès au troisième cycle spécialisé des études médicales en vue de l’obtention du diplôme d’études spécialisées de médecine du travail
NOR : SANH0222018A
Par arrêté du ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées en date du 12 juin 2002, les personnes dont les noms suivent, classées par ordre de mérite, sont déclarées reçues au concours spécial prévu à l’article 39 du décret no 88-321 du 7 avril 1988 modifié permettant l’accès au troisième cycle spécialisé des études médicales en vue de l’obtention du diplôme d’études spécialisées de médecine du travail :
Mme Drach Hamdi (Emmanuele), 27 septembre 1965 ;
M. Mothes (Thierry), 26 mai 1966 ;
M. Bredillat (Bernard, François), 23 décembre 1956 ;
M. Bideau (Laurent, Joseph), 22 juin 1968 ;
M. Le Mer (Yannick, Christian), 2 août 1966 ;
M. Guilbaud (Pierre, Gilbert), 2 juillet 1963 ;
Mme Guilbert Palix (Agnès, Joséphine), 15 avril 1966 ;
M. Rocchietta (Didier, Guy), 8 avril 1969 ;
M. Heymes (Jean-Michel, Gérard), 29 septembre 1969 ;
M. Do (Pascal, Jean-Marie), 8 mars 1962 ;
Mme Gamain Gillot (Sylvie, Marie), 30 juillet 1963 ;
Mme Bonnet Chipier (Valérie), 14 juin 1966 ;
M. Malval (Pierre, Jean), 3 août 1965 ;
Mme Buhler Lorber (Nadia), 27 janvier 1967 ;
Mme Blouin Lacroix (Marie-Christine), 22 juillet 1956 ;
Mme Exner Maysonnave (Cécile, Marcelle), 8 novembre 1967 ;
Mme Scotto di Vettimo Pralain (Agnès, Marie), 14 novembre 1969 ;
M. El Mnaouer (Mounir) 12 novembre 1960 ;
Mme Collignon Roberjot (Céline, Louise), 12 mai 1970 ;
Mme Sanchez Florent (Françoise, Marie), 20 mars 1967 ;
Mme Mallejac Menut (Anne, Camille), 27 avril 1967 ;
Mlle Jean (Annette, Michèle), 25 avril 1961 ;
Mlle Vriet (Patricia), 16 septembre 1966 ;
Mlle Foulon (Valérie, Marie), 15 mai 1967 ;
M. Menard (François, Philippe), 26 mai 1966 ;
Mme Pascal de Hantsetters (Cécile, Monique), 26 juin 1955 ;
Mlle David (Marielle, Germaine), 5 novembre 1966 ;
Mlle Caillon (Fabienne), 2 avril 1965 ;
Mme Gros Rigaut (Hélène, Marie), 27 septembre 1969 ;
Mme Chancharme Franchini (Isabelle), 17 novembre 1970 ;
Mme Vrchovsky Guillou (Catherine, Marcelle), 29 juin 1959 ;
Mlle Dartus (Christine, Anne-Marie), 13 juin 1966 ;
Mme Baudru Fontvieille (Myriam, Elisabeth), 27 octobre 1962 ;
Mme Lefebure Barberteguy (Stéphanie, Mireille), 11 juin 1967 ;
Mme Vidal Armange (Christine, Laurence), 30 décembre 1964 ;
Mlle Villecrose (Nadine, Pascale), 27 octobre 1961 ;
Mme Mousset Nguyen (Estelle, Anne-Marie), 18 août 1968 ;
M. Chamberon (Bernard, Ferdinand), 20 octobre 1962 ;
Mme Cristofari Marquand (Emmanuelle, Céline), 12 mai 1968 ;
Mme Marandat Rouche (Laurence, Aline), 4 décembre 1966 ;
Mme Clarke de Dromantin-Buguet de Chargere (Isabelle, Marie), 6 juillet 1969 ;
Mme Lemonnier Esparcieux (Colette, Françoise), 9 août 1952 ;
Mme Puygrenier Auroy (Bernadette, Marie), 1er mai 1958 ;
M. Rouchon (Michel, Claude), 15 septembre 1955 ;
Mme Bracci Berr (Claudia), 22 janvier 1964 ;
Mlle Haehling Von Lanzenauer (Marie-Dominique, Alexa, Elise), 14 septembre 1966 ;
M. Mantissa (Barthélemy), 24 août 1956 ;
Mme Ledeuil Collin (Aleth), 1er août 1953 ;
M. Tanneau (Joël, Jean-Claude), 8 janvier 1959 ;
Mlle Laperche (Dominique, Odette), 9 mai 1960 ;
Mlle Muniglia (Annie, Edwige), 26 août 1954 ;
M. Van Heems (Eric), 1er février 1951 ;
Mme Drukker Connin (Sophie, Eliane), 7 décembre 1970 ;
Mlle Zorzopian (Isabelle), 31 mars 1963 ;
Mme Sauvage Huboud-Peron (Isabelle, Anne), 17 mars 1971 ;
M. Mambrini (Philippe, Xavier) 30 juin 1965 ;
M. Devos (François, Jacques), 26 septembre 1968 ;
Mlle Rosier (Régine, Danielle), 13 mai 1966 ;
Mme Dellinger Mniai (Catherine, Isabelle), 24 décembre 1962 ;
Mme Sellier Guillaud (Brigitte, Jeanne), 16 janvier 1957 ;
Mme Bressand Matray (Marie-Dominique), 12 août 1962 ;
Mme Dupont Lhotellier (Bénédicte, Marie), 15 juin 1966 ;
Mme Pau Modolo (Geneviève, Catherine), 14 juillet 1951 ;
Mlle Bardon (Brigitte, Marie), 11 août 1955 ;
Mlle Chodjania (Yasmina), 5 février 1966 ;
Mme Zanardi Larue (Florence, Eliane), 5 avril 1970 ;
Mme Leydier Toulmonde (Véronique), 13 juillet 1958 ;
M. Garoyan (Georges), 4 décembre 1962 ;
M. Richard (Christophe), 17 juin 1961 ;
Mme Thierry Vives (Catherine, Anne), 24 janvier 1960 ;
Mlle Danis (Anne, Marie), 22 septembre 1964 ;
Mlle Bion (Catherine, Françoise), 27 février 1959 ;
Mlle Drugeon (Cécile, Elise), 1er févier 1966 ;
M. Blanchard (Patrick, Yves), 26 avril 1954 ;
M. Lutier (Benoît), 1er décembre 1960 ;
M. David (Frédéric, Marie), 9 juillet 1957 ;
M. Ottoni (Gabriel), 14 février 1953 ;
Mlle Ach (Delphine, Marie), 17 avril 1965 ;
Mlle Setton (Agnès, Gabrielle), 6 avril 1963 ;
M. Maurand (Jacques, Michel), 11 juillet 1958 ;
Mme Widehem Boussuge (Véronique, Suzanne), 20 septembre 1962 ;
Mlle Sergere (Yveline, Françoise), 28 février 1957 ;
M. Minani (Marc), 3 novembre 1955 ;
M. El Mouttali (Rachid), 29 novembre 1963 ;
M. Dadi (Riad), 4 septembre 1961.
Les personnes mentionnées ci-dessus seront affectées selon les modalités retenues par le décret no 88-321 du 7 avril 1988 modifié.
|
Les “règles du jeu” doivent être les mêmes pour tous, càd pas de “passe-droit” et autres “tours de passe-passe” au gré du vent des “replâtrages” répétitives en bafouant le principe d’une égalité républicaine de droit pour le “confort” de quelques uns.
Si vous lisiez les dernières études sur la démographie médicale en général et les extrapolations pour les prochaines décennies, vous saisiriez cette ” certaine logique” précédemment évoquée et devinerait le futur “paysage médical”…
Actuellement, lors de la précédente et ainsi que pour la prochaine rentrée universitaire, des postes de DES Médecine du Travail via le Concours de l’Internat sont parfois tous supprimés ou diminués en faveur des hypothétiques Confrères libéraux qui souhaiteraient se reconvertir. (A Nice par ex., il n’ y aura plus de postes de DES via la voie de l’Internat étudiant). Au total, on formera moins de Médecins du Travail par ces deux voies officielles dans un contexte de déficit chronique…?!…de Médecins…du Travail en particulier…et des Médecins en général…
Le numérus clausus maintenu depuis des années pour la PCEM1 n’est pas le fait des étudiants en général et des Internes en particulier ….à votre avis…quels sont les lobbies actifs de cet état de fait ? …les lobbies du DES ?…Les lobbies pro/anti CES ?…Ce ne sont sûrement pas les Internes en particulier et les étudiants de médecine en général qui en soient les instigateurs !
Avant de vouloir “rouvrir les vannes”, vous devriez peut-être déjà vous poser la question du Pourquoi et du Comment on en est arrivé là !
…les “fameuses vannes” en question risqueraient de toute façon une “panne sèche” programmée…à moyen terme…
Tous les Confrères libéraux sont bien sûr les bienvenus pour combler le “fameux déficit” mais il y a certaines façons de faire qui semblent peu confraternelles…
C’est en voulant éviter une Médecine du Travail à plusieurs vitesses que des Internes par la voix de l’ISNIH ont interpellé les “décisionneurs”.
Q.C.M.: Que faire du DES de Médecine du Travail ?
¤ le maintenir
¤ le remplacer (par le CES ou autres: Capacités, DU, DIU, Cours par correspondance, par Internet etc…)
¤ sans opinion
¤ le supprimer (pas besoin de formation spécialisée, le cursus du DCEM est suffisant)
¤ le sous-traiter à la médecine de ville
Quel que soit votre opinion, souvenez-vous bien que:
1)Du temps du CES, seulement un Médecin du Travail sur deux avait un poste !
2)Paragrapher des avis d’aptitude sans étudier pour connaître le poste du travail n’est pas une bonne pratique de la Médecine du Travail que l’on soit diplômé ou non.
3)Savoir évoluer et adapter ses pratiques professionnelles aux besoins des différents partenaires sociaux est une exigence fondamentale pour rester crédibles au risque sinon de disparaître au sein d’une équipe pluridisplinaire omnipotente, et tout ceci nécessite une solide formation de base, universitaire et indépendante.
4)Pensez-vous correspondre à ce profil et donc être apte à ce poste ?
|