Avis du 16 avril 1999 du conseil supérieur d'hygiène publique de France sur la place de l'antibioprophylaxie dans la prévention des légionelloses nosocomiales
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NOR: MESP9930250V
(Texte non paru au journal
officiel)
Considérant:
- que l'exposition aux légionelles
dans les établissements de santé revêt une gravité
particulière en raison des facteurs de risque individuels que peuvent
présenter les malades hospitalisés ;
- que la survenue d'un ou
plusieurs cas de légionellose nosocomiale doit diligenter une investigation
pour identifier la source de contamination afin d'interrompre l'exposition ;
- que l'apparition d'une
fièvre ou d'une pneumopathie chez un patient hospitalisé doit
faire évoquer le diagnostic de légionellose et orienter l'antibiothérapie
en conséquence;
- que l'efficacité
de l'antibioprophylaxie dans la prévention de la légionellose
n'est pas démontrée à ce jour;
- que dans certains cas,
une antibioprophylaxie a cependant été proposée aux sujets
à risque à l'occasion d'épidémies de légionellose
nosocomiale ;
- que la prévention
de la contamination par les légionelles de l'eau des réseaux,
installations et dispositifs médicaux dans les établissements
de santé repose avant tout sur la mise en oeuvre de bonnes pratiques
d'utilisation et d'entretien, ainsi que sur l'amélioration des réseaux
;
- que la découverte
de la présence de légionelles dans l'eau implique des mesures
immédiates de décontamination du réseau et de protection
des patients ;
la section des maladies
transmissibles du Conseil supérieur d'hygiène publique de France
émet l'avis suivant :
L'antibioprophylaxie de
la légionellose n'étant actuellement justifiée par aucun
argument scientifique, elle ne saurait être mise en oeuvre à titre
systématique devant la présence de légionelles dans l'eau.
Cependant, en cas d'épidémie de légionellose nosocomiale,
en sus des mesures de décontamination du réseau et de protection
des patients contre l'exposition, une antibioprophylaxie par un macrolide peut
se concevoir chez les sujets à risque.
(Cet avis ne peut être
diffusé que dans son intégralité sans suppression ni ajout)
Source : DGS
Bureau des Maladies Transmissibles
8, av de Ségur
Rédaction : 16
avril 1999
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